Artema s’est saisi du dossier Directive Eco-conception aussitôt que la
famille « machines-outils » est entrée dans le champ des mesures
d’exécution de la directive.
En effet, les 3 métiers des transmissions (pneumatiques, hydrauliques, mécaniques) sont directement impactés.
Face au lobby du puissant syndicat européen de la machine-outil, CECIMO et aux pressions de la Commission Européenne qui impose calendrier et mesures chiffrées, Artema a dû réagir vite pour faire entendre sa voix.
La première action a porté sur l’étude commandée par la Commission Européenne aux deux Instituts Fraunhofer IZM et IPK. En effet, les composants mécaniques, hydrauliques, pneumatiques, présentés initialement très énergivores et avec de faibles rendements en puissance devaient être remplacés par des solutions toutes électriques promues à un meilleur avenir technologique au sein des machines-outils.
Artema s’est appuyé sur ses comités européens, CETOP et EUROTRANS pour indiquer qu’il n’y a ni meilleure technologie, ni moins bonne mais des choix. Des choix à faire en fonction des applications demandées par les clients eux-mêmes.
Cette option « tout électrique » pour la production et la transmission de puissance, si elle peut paraître séduisante au premier abord, ne tient pas à l’analyse dans la plupart des applications industrielles.
Artema se devait donc d’agir pour mettre en avant la réalité et les avantages de la pluri-technologie, notamment grâce à l’apport de la mécatronique. Pour se faire, un moratoire fut envoyé début 2011 à toutes les instances concernées, à la presse et aux secteurs clients, ayant pour principaux arguments, d’une part, l’idée que le choix d’une technologie ne saurait en aucun cas être dicté par une loi mais par l’adaptabilité de cette dernière aux besoins du client. Et d’autre part au fait que l’avenir de l’Industrie ne repose pas sur le choix d’une technologie particulière mais sur le mariage de plusieurs et qu’à ce titre, la mécatronique ne peut être écartée.
Ces arguments ont notamment attiré l’attention de l’AFNOR, l’ISO, la
Commission Européenne, le MEDDEM, le Ministère de l’Industrie, et la
Présidence de la République qui ont tous réagi dans les plus brefs
délais et ont permis à Artema de se faire entendre.